Perdu dans ce monde [Penda et Lunar]

C’était un long voyage qui l’avait ramenée jusque poneyville. Tout n’avait pas vraiment germé ici, mais disons, que le germe était sorti de son pépin à cet endroit. Et qu’il sortait aujourd’hui sur Canterlot. Y revenir n’était cependant pas par nostalgie. Quénéni ! La ponette après quelques déboires, c’était trouvé un boulot presque légal ! Un petit truc simple et rapide à faire sur les week-ends sans cours. Bon ok ca n’était absolument pas légal. Et elle le savait. Mais bon, quand on est une licorne avec une magie catastrophique, sans la force des terrestres ou la capacité de vol d’un pégase, bah, on se démerde avec ce qu’on sait faire.

Et puis, c’était moralement presque dans la loi ! Enfin bref, c’était passé et, allez savoir commencer, Lunar se retrouvait dans une situation ou d’horribles chiens la poursuivait. Ca avait un peu mis du bazar dans son emploi du temps, aussi quand elle arriva sur le quai de gare, les portes se fermaient et les mécanismes pour faire avancer ladite machine se mirent en marche doucement. Pour son cas, elle était toujours poursuivie. Profitant d’une belle lancée et de l’énergie du désespoir elle bondit vers une large fenêtre ouverte. Le train avançait. La violette, c’était ramassée en plein milieu du wagon. À la stupeur générale.

Toutefois avec son look peu orthodoxe et plus bohémien que classique, tous « comprirent » ou pensèrent comprendre. Quelques regards de dégouts tandis que l’inopportune intruse ne se redresse. Ce qui fut fait assez prestement, de sorte a ce que personne ne vienne l’aider. Pourtant y avait d’ja un foutu poney à son chevet « ca va ca va, dégage d'mon ch’min » dit-elle sans même le regarder sauf qu’il ne bougea pas « Votre billet. » « et que j’tombe direct sur un contrôleur, pfff » toutefois Lunar avait prévus l’aller et le retour bien avant de décoller de Canterlot pour éviter de devoir mourir sur le chemin du retour à pattes. Du coup, elle sortit son ticket de sa double poche qui contenait ses bouquins fermement harnachés à sa croupe. L’autre lui fit un reproche sur sa manière d’entrer dans le train… Quoi la violette ne répondit pas.

Le contrôleur repartit, reprit le contrôle des billets dans le wagon tandis que Lunar se recoiffa péniblement. Surtout parce que sa canne boiteuse lui faisait mal et que tenir sur trois était compliqué dans ses moments. Puis, son petit passage à tabac d’il y a quelques jours ne lui avaient pas laissé qu’un œil au beurre noir –fort heureusement désenflé-, mais surtout de nombreuses plaies et douleurs ici et là. Bref, du regard, elle jugea que la place la moins critique serait dans le fond, avec l’encapuchonnée. Probablement un genre de voyante qu’avait dû se faire regarder de traviole aussi. En vérité, elle ne comptait pas parler, Lunar avait rangé son billet et sortit un livre entre ses dents, s’installant sans dire bonjour, elle se posa sur la banquette, tournée vers le couloir plutôt que vers sa voisine et ouvrit le doit bouquin pour réviser ses cours.

La furie qui lui avait hurlé dessus ? Franchement, Lunar n’avait même pas eu le temps de s’attarder dessus et puis, elle avait l’habitude de se faire crier dessus, ca ne changeait pas beaucoup tant qu’on la foutait pas dehors. En tous cas, quand on l’autorisa à s’installer elle avait lancé un regard à cette dernière l’air de dire « fais gaffe a tes poches mamie ! » quoi qu’elle n’était pas si vieille, juste plus âgée que Lunar. Ensuite seulement, elle c’était installée et plongée dans son bouquin. Voilà, un ptit boulot de remplis, une paye de reçue, bientôt, ses projets pourraient se lancer : appart et roulotte/stand seraient de la partie, la grande vie pour qui squatte là ou elle eut depuis si longtemps.

« […] mieux maitriser votre magie, il faudra alors parvenir à réunir votre énergie physique, contenue dans vos cellules et découlant de vos activités et entrainements physiques, et votre énergie spirituelle, découlant de votre force mentale, votre croupe et votre corne. Découlant de votre génétique et de votre savoir. […] Ses foutaises…. […] »

Lisant à vois basse, elle entendit le contrôleur demandé les billets mais ne se stoppa que quand il demanda le dit billet à sa voisine, du moins après qu’il ait redemandé et qu’elle ait répondue : je ne pense pas, c’était une réponse pour le moins originale, attirant l’attention. Lunar était bien certaine de n’avoir jamais répondu ca quand elle fraudait. L’air blasée et inexpressive, elle remarquait surtout l’accent. Oh, elle ne connaissait biensur que peu de choses des zèbres. Mais il y avait quelques mots qui tournaient dans le langage courant de sa famille, quelques savoirs aussi. Puisqu’il y avait une ancêtre Zèbre (bien que sans descendance de sang).

Ce ne fut pas ca, mais bien les zébrures, dont elle pâtissait parfois sous certains contrecoups de sorts bien involontaires. On les voyait à peine mais maintenant qu’elle attardait son regard sur l’étrangère masquée et drapée dans sa cape. C’était bien plus visible. Elle hochait la tête de côté, tandis que le contrôleur lui demandait plus clairement si elle avait pris un billet avant de monter. Il était énervé, et l’avantage c’est que du coup son attention était entièrement tournée vers la Zebrette. Aussi, les gens détournaient le regard pour mieux médire sur les étrangers et poneys avec accent. Pas forcément toujours des étrangers au sens national.

L’opportunité se produisit ensuite. Lunar avait assez souvent grugé les services de train et c’était suffisamment fait prendre sur le fait pour savoir ou était rangée la bourse de monnaie. Aussi quand il s’approcha d’un ou deux pas, lourds, probablement pour faire peur à la passagère clandestine, Lunar passa un sabot agile. En vérité, elle prit des sous, referma et replaça ladite bourse. Elle terminait à peine quand le contrôleur hurlait et que son regard croisa celui de l’étrangère. Qui devait avoir vus au moins un bout de la scène de vol… Bon, maintenant, elle était obligée de partager. Alors, elle fit un clin d’œil, espérant, mais doutant, que cette dernière en comprenne le sens puis se leva et tapa trop amicalement du sabot sur l’épaule de la zèbrette, elle lança aussi deux trois mots en zèbre, probablement des mots d’une tribu différente et d’une génération très lointaine et sans forcément de logique entre eux du genre « mamie – bonjour – merde – courage – repas – nostalgie » mais juste pour faire genre devant le contrôleur qu’elle savait bien parler sa langue. « Scusez là msieur l’agent, c’est ma… Cousine ? Elle vient d’l’aut continent et comme j’suis arrivée… En r’tard. » Elle tendit l’argent volé « On causera plus d’soucis, on vas à l’école d’magie. S't'une nouvelle élève. » elle en profita pour montrer sa carte d’étudiante manière de montrer sabot blancs genre, faire partie de l’école de magie de Canterlot c’est pas rien.

Il souffla dans ses nasaux en prenant l’argent lâchant un « que je ne vous y reprennent pas. Etrangère ou pas, y à pas de passes droits dans mon train ! »

Lunar soupira lourdement et tendit, entre ses dents, le ticket pour la Zèbrette donné par le contrôleur « T’es pas maline avec ton foutu serpent d’bois »

Moué, moi aussi j’ai eu du mal au début, j’ai grandi dans un gros bateau, t’vois c’que c’est qu’un bateau ? J’étais jamais v’nue sur la terre ferme enfin, très très peu. J’ai encore du mal avec le concept de légalité ou d’amitié. » Finalement, à bien y penser, c’est peut-être ça qui l’avait poussée à aider l’inconnue, qu’elle soit dans le flou un peu comme Lunar l’avait vécue quelques années auparavant lors de sa fugue. Ou bien était-ce le fait qu’elle avait une occasion de rencontrer une zèbre et en apprendre plus sur des choses concernant une ancêtre ou bien, pour une question de cours de l’amitié qu’elle avait subit en classe de redressement après sa condamnation. Ou bien un mélange subtil de tous ses éléments. Toujours était-il qu’elles en étaient là, à discuter. Bien entendu, ça agaçait la violette, d’aider, parc qu’elle y gagnait rien en terme d’argent. Du moins ca l’agaçait de ne pas tellement l’être. Sentiment complexe qu’elle réprima un instant.


« Un serpent, s’t’une vision originale, mais son nom, c’est ‘ train ‘. Et heu, là il va tous nous emmener jusque Canterlot, la capitale du royaume. » Elle eut à réfléchir une petite seconde « en fait, le fonctionn’ment c’est que ca traine les voitures arrière, traine, train… Fin, ça a probablement plus de sens dans ma langue. » La zèbre avait soulevée sa capuche et aussitôt Lunar toqua sur le masque pour voir s’il était solide et en quoi il était fait. C’était aussi au moment des présentations de Penda. « C’est pour quoi le masque ? Pour mieux vendre tes potions ? T’sais, j’suis plutôt bonne vendeuse, une fois j’ai fourgué une pleine cargaison d’jus d’Crevetolla comme potion magique en moins de dix minutes ! Alors si t’as b’soin de flouer quek personnes hein. » Oui ok elle parlait vite et trop, parcqu’elle était lancée, vus qu’elle se trouvait face à une soit disant alchimiste, enfin, c’était peut-être une vraie. Peu importait, elle ne c’était pas trompée sur un apriori de son accoutrement, la Zebre pouvait faire une bonne partenaire de spectacle ou d’arnaque ! Alors, elle dû terminer de parler et raconter cette fois ou elle avait vendus le jus pour revenir sur les deux questions de sa « protégée ».


« Moi c’est Lunar, pour l’instant, j’ai pas d’surnoms qui en jettent comme le tien, déesse alchimique Penda. Mais tu peux dire Lunar, protectrice d’la déesse » elle lui refit un clin d’œil. « Le papier ? Quel ? Ah oui ça, heu, c’est pour justifier que tu as payé ton droit de profiter du train sur ce voyage. Donc faut pas le perdre. D’ailleurs t’m’en dois une ! » Ouai, vraiment, Lunar avait rarement autant parlé avant, s’être libérée grâce à Nyx avait changée beaucoup de choses. « Tu comptais faire quoi à Canterlot ? T’es genre, en vacs ? Ou t’cherches à faire affaire ? » Elle sortit au passage quelques-unes de ses pièces « du coup, tu n’as pas d’argent sur toi ? C’est compliqué d’vivre dans c’pays sans argent ! Pas pour rien que j’suis en galère. »

Une pirogue hein… Le terme était employée par son oncle, concernant la barque pour rejoindre les iles, du coup elle connaissait le terme et savait qu’il n’était pas évident pour tout le monde. Fort heureusement, elle, comprenait, ou un équivalent dont l’accent jouait un certain rôle qui ne l’avaient pas empêcher de saisir et faire le lien. « Un bateau » avait-elle précisé alors même que la zèbrette parlait, mais de sorte à ne pas la couper vraiment, à mis voix. Une précision qu’elle ne fit pas par arrogance mais de sorte à ce que si elle-même parlait un jour de navire, son interlocutrice puisse faire le lien avec la pirogue. Il était vrai que Lunar elle-même, avait toujours ressentit une certaine impression de gigantisme vis-à-vis des navires malgré qu’elle avait grandit sur l’un d’eux, un de taille galion. Aussi comprenait-elle parfaitement la formulation de Penda.  Comment une chose si grosse pouvait faire pour flotter et transporter d’énormes cargaisons et quantités de poneys…

Préférant s’attarder sur l’explication de ce qu’était un train, parlant de « voiture » un terme générique sur lequel butait l’étrangère [non sans ressentir l’envie de rire, amicalement, rire qu’elle retint d’ailleurs pour ne pas être méchante ou malpolie même si elle avait trouver ca drôle et mignon outre mesure. Aussi n’avait-elle pus retenir un sourire équivoque] « ouai t’vois, c’est comme ci y avait plein d’pirogues toutes accrochées les une aux autres, et qu’il faudrait un terme pour ca, plein d’priogues serait un train et chaque pirogue attachée serait une voiture, bah c’est ca pour l’train sauf qu’ca vas sur la terre et pas sur l’eau. S’t’une wa… /tousse/ voiture. »

La discussion se libérait tandis que la zèbre révélait sa corne et en partie son visage. Lunar touchait d’ailleurs son masque avec un intérêt certain. Dont l’étrangère décrit le matériau. Une personne importante hein ? Qui venait de se faire secourir par son opposé dans le « monde » qu’elle visitait. Quelle ironie ! En tous cas sa méconnaissance du mot flouer et sa vision des choses collaient parfaitement avec sa situation sociale, Lunar du faire un effort important pour garder son sang froid. D’ailleurs pour imager ses propos, l’étrangère avait sortit une de ses fioles. Lunar en profitait pour répondre et expliquer les choses honnêtement.
« T’penses comme une privilégiée, on a pas tous la chance d’pouvoir s’dire que l’mérite prime. Flouer, c’est… » Elle semblât réfléchir une demi seconde, plus perturbée par le produit maintenant sur le sabot de la zebre, se disant ‘’ attends, elles vas m’en foutre d’ssus ? ‘’ Elle eut d’ailleurs un mouvement de recul très legé. En général on ne la soignait pas. « Flouer, Pour l’cas des potions, [elle lâcha un petit cri aigu, surprise par la fraicheur du produit, qui lui avait été accompagné d’un frisson, mais c’était vite reprise] les vendre plus qu’elles ne valent en racontant des bobards sur leurs effets. » Ouai ok elle utilisait d’autres mots pas clairs pour une étrangère et sans forcément parler lentement ou distinctement. Mâchant de nombreux mots. Mais elle esperait bien avoir été clair. Parc qu’elle ne désirait pas mentir à son interlocutrice ni cacher des choses.

La touriste lui expliqua l’effet de la pommade maintenant appliquée, sans survendre. Elle semblait honnête. Lunar elle imaginait déjà comment mentir au sujet de ladite pommade et comment la revendre à prix d’or. Mais ses pensées étaient tourmentées par autre chose. Aussi elle ne réagit pas vraiment à la proposition graveleuse ni à celle de payer en potion pour sa dette « Bonne Alicorne d’bordel de foin, t’as une foutue corne et t’es une zèbre, c’est une sacré coïncidence ! Pas fréquent les hybrides ! » Avait-elle lâché assez fort, rapportant d’autres regards voir des changements de wagon pour certains passagers parmi les moins tolérants. « T’sais j’souhaite quedal, et protéger une hybride c’est source à emmerdes même chez nous. » et puisqu’elle était considérée a tort comme tel, Lunar en avait bien pâtis et savait donc de quoi elle parlait.

Tout en disant cela, d’un geste vif et précis du sabot, elle prit un peu d’onguent de la zèbre et en mis sur le bout du museau de celle-ci pour qu’il soit rouge, oui elle venait de la boop ! « Ca m’vas, mais tu d’vras m’faire confiance et c’que j’dit. Et ca commence là, si on veut pas dormir dehors [Oui, Lunar avait compris que Penda cherchait un endroit ou dormir au sec], vas falloir vendre quek’unes d’tes potions, et on as tout l’train avec des clients incapables de passer leur ch’min. Faut s’depecher. » Elle c’était donc relevée de la banquette. « T’es la combien d’temps ? » s’imaginant que la zèbre était en vacances, Lunar s’imaginait dire qu’elle était malade pour une ou deux semaines de cours à louper. Mais une occasion de chercher les ennuis et de se faire des sous ce n’était pas si fréquent puis… Etant donné ce qu’elle avait conclue de l’hybridation de Penda, elle était un peu de la famille, ou a minima elles avaient un point commun trop important pour refuser sa proposition.  

Ouai t’sais, penser que l’monde est beau, honnête, juste… C’t’une vision d’privilégiée de penser qu’on as l’choix d’être honnête ou pas. » Elle haussait les sabots à la question de la zèbrette qui semblait tout comprendre à ses explications, avec un regard un peu perdu un peu comme ses clients quand elle chantait des trucs sans queues ni têtes avant d’être convaincus d’acheter. Mais au moins son interlocutrice semblait convaincue d’avoir compris l’essentiel et si elle captait ce qu’était qu’une vision d’bobo, elle comprendrait peut-être celle des bas fonds et n’aurait pas une vision toute noir ou toute blanche. Lunar elle même n’en était plus à ce stéréotype pathétique. Et d’un coté, elle aurait aimé avoir cette vision des choses pour vivre une ie moins pourries. Avoir tout d’acquis, ne pas être dans la nécessité, imaginait que tout est honnête et qu’on peut se contenter d’un travail de savoir faire. Le monde n’est pas ainsi. Il faut savoir mentir et trahir. Comme elle l’as fait avec le contrôleur, le voler, lui mentir, le trahir, l’escroquer. C’était mal, mais grâce a cela elle avait aidée l’étrangère. Rien n’est jamais tout bon ou tout mauvais.

En tous els cas la violette s’exprimait aussi sur l’explication du fait de flouer que son interlocutrice saisissait assez mal, et ca semblait vraiment l’énerver, la désoler, voir la rendre colérique. Son regard, son expression faciale mais aussi la manière dont elle c’était tendue soudainement. Lunar ne ferait pas les poches à une ponette aussi tendue de tout le corps, trop sensible. Elle tendis les sabots vers elle et fit un petit vas et viens dans le vide « Ouai ouai, c’est mal, mais j’serai crevée sans ca. C’est pas contre ta profession ou les autres ! » En disant ca c’était plus pour la calmer qu’autre chose, en vérité ca ne l’aurait pas que déranger de trouver la mort, on lui avait tellement rabâché qu’elle servait a rien sinon à faire le mal, qu’elle ferait mieux d’pourir dans un coin, qu’elle y croyait un peu au fond d’elle-même. Aussi ses paroles sonnaient faux mais pas par mensonge sur ce qu’elle venait d’arriver, uniquement parc qu’elle aurait aimé mourir par plus d’une fois sans jamais s’y résoudre.

Enfin, il y avait plus intéressant que sa petite personne. L’étrangère était a moitié licorne et ca c’était une foutue révélation ! Peut-être qu’elles étaient demi cousines, ou un truc du genre. Ste folie ! Cependant son exclamation attira l’attention de la vieillarde de ponette licorne elle aussi. Lunar écoutait d’une oreille distraite parce que a coté de ca la zébrée acceptait ses conditions et demandait d’autres précisions dont le truc sur les emmerdes « Oh, t’sais les emmerdes c’est genre comme avec le poney et le ticket ! Pas cool et stressant. » Elle la boopait à cet instant parce que, un geste amical est une base des études de l’amitié et entre Breeze qui l’as formé et son mois de redressement dans l’école de twilight, Lunar est presque une experte a force ! Mais pourquoi elle rougit ? S’t’une allergie a sa propre potion ? Bizarre. Mignone comme ca mais faudra pas parler de ca aux potenciels clients !

En tous cas la poney à rayures précise le temps qu’elle reste et sa capacité de productions mais aussi ses conditions, pas d’mensonge, pas d’flouage, ha ! Elle s’fait des idées, mais Lunar à un beau coup à faire alors, hors de question de louper ca, quite à lui mentir, rien dit dans les cours d’amitié que c’est mal, non ?  Elle ne sais plus bien. Puis elle n’a fais qu’un mois de cours ! « Ouai ouai, pas d’panique on s’calme, toi tu t’frottes les sabots et moi j’vends. Et avec les disques dorés, on pourras dormir au chaud, manger, et… Tout c’qu’on fait avec des sous, quoi qu’on puisse faire d’autre avec ! » Ouai ok Lunar as pas l’habitude d’excédent d’argent…

Le contrôleur s’approche d’elles a ce moment et tandis que l’étrangère se gratte sa crinière, qu’elles as de fort court. Lunar soupir. Lourdement. Se raclant légèrement la gorge après les propos du contrôleur. En même temps, elle sortait une sorte de boite à musique [rythmée] qu’elle activait d’un coup de sabot.

« M’sieur, j’npense pas qu’vous ayez vraiment compris c’que vous avez à y gagner… » commençait-elle a dire avec une certaine mélodie dans la voix en se relevant avec entrain, et commençant a dandiner du popotin et se tournant en rythme et faisant même reculer le contrôleur : « Si tourbillon étoile a quarante mille sort, Mistmane autant d’histoires de cœur, vous l’controleur, z’etes encore bien plus chanceux, car z’avez une opportunité qui pourrait vous rendre heureux » elle se plaça aux cotés du contrôleur sur ses pattes arrière toujours dandinant, une patte autour du cou de se dernier et semblant de plus du tout boiter « Z’avez l’pouvoir, prenez vos responsabilités et vous s’rez bien récompensés… » La ponette ferma les yeux concentrant sa magie et priant fort fort fort pour que ca n’face pas d’la merde, elle avait juste besoin d’une petite étincelle via de la télékinésie digne d’un Poulin avec des allumettes, dans ses sacoches pour déclencher un effet pyrotechnique de petites fusées sifflantes et de fumées englobant sur une faible distance avec plein de paillettes. « Ca vas faire BOOM [et tout se déclencha presque comme il fallait avec un petit ‘boom’] ! Imaginez ! Tout c’qui vous chante, vous pourriez l’avoir en étant bien vaillant. » La ponette jeta ensuite une petite boule au sol propageant une autre fumée grise qui cachait cette fois bien la vus, la faisant un peu tousser tandis qu’elle se plaçait de face au contrôleur, les pattes avant croisées, de dos a la zebre. « Et je dit, Maitresse Twilight très chère, j’vous parle aujourd’hui, du contrôleur, ce génie, qui est un véritable amiiiiiis… » sur ce dernier mot elle avait biensur exécuté un clin d’œil très complice. Après tout, qui dit princesse de l’amitié, dit bon argument de parler de quelqu’un en tant qu’amis. La ponette en avait aussi profitée pour tendre un petit document sortit de sa crinière, indiquant son passage par l’école de l’amitié. Ok un document un peu trafiqué. Le contrôleur et d’autres passagers toussaient un peu parce que les tours de Lunar étaient loin d‘être au point mais il y avait du rythme. Et elle avait de bons arguments et quel poney du royaume résisterait à une chanson ? AUCUN !


Ensuite elle mis un ptit coup de sabot au contrôleur « Écoutez pas la mégère, j’suis une des apprentie d’twilight alors, faites vitre boulot, on as des places… Et Z’etes contrôleur mais vous pourriez être tel’ment plus demain. Vous connaissez le grand gala équestre ? Enfin bref… » Oh ouai ok c’était pas non plus foufou mais une chanson, ca convainc presque tous les poneys, en plus avec des arguments chocs venant d’une  ancienne élève de l’école de l’amitié et actuelle élève de celle de magie… Et puis, qui pourrait la juger menteuse avec sa bouille de jeune ponette innocente ? En dehors des bleus, et des plaies, elle sas une gueule de gamine sage. « Allez calmer notre voisine, Maitresse Twilight aim’rait pas qu’on réprimande une amie d’un autre pays. Ni une amie comme cette pauvre vieille ponette aigrie, je crois que heu… » mince trou d’mémoire d’une seconde « PINKIE PIE, une des amies de Twilight, aurait aimer qu’on souhaite la bienvenue a notre nouvelle amie Zèbre, ou hybride peu importe, plutôt que d’la foutre avec les bêtes… Croyez pas ? Vous connaissez les préceptes de la princesse Ou j’dois vous faires un genre de cours ? »

Quand le contrôleur fut enfin totalement incertain, assez pour être « convaincu », Lunar se retourna vers la zèbrette en grimaçant, attendant un court instant pour être débarrassée de leur emmerdeur en chef « Ca c’est un emmerde ! » Elle s’approcha en boitant et dit a voix basse « et j’viens d’le flouer pour toi ! » tentative de corruption pour l’étrangère ? Ou juste de lui faire comprendre clairement la dualité bien mal dans ce genre d’action. Déjà crevée bien avant d’entrer dans le train, danser, chanter, faire de la magie, voilà qui venait de totalement la ruiner, aussi elle se laissa totalement tomber sur la couchette. « maint’nant j’ai la flemme de vendre aux gens du train et on s’attirerait trop d’emmerdes en plus de la mégère et du contrôleur… Alors, … » voilà, elle dort, impossible de parler plus.

Franchement, que ses effets spéciaux aient déclenchés la frayeur des passagers avait pas dérangés le moins du monde la ponette, son unique cible était le contrôleur et, tant qu’il restait attentif, elle pouvait continuer. Après tout vos mieux embobiner ou foutre le doute au chef plutôt que s’attarder sur les sbires. Et, si ca n’avait pas parfaitement fonctionné, au moins, elles n’avaient pas à aller avec le bétail. Ca, c’était hors de question ! Pas tant parce que ca puait mais surtout parc qu’elle refusait qu’elles y soient envoyées a cause d’une vieille ponette aussi raciste qu’elle était âgée. Penda semblait elle avoir suivis les à peu prêt les propos de la violette en approuvant sur la fin, avant que les deux n’attendent la décision du chef de train… Franchement, si ca passait pas avec une chanson ! Et c’était gagné !

« Merci m’sieur ! Vous l’regre’trez pas ! » Elle lui fit un clin d’œil en se retournant vers la Zèbrette, le contrôleur partait dans un autre wagon. Abandonnant les deux passagères problématique mais bien titulaire de leur titre de transport à leurs discutions, le temps que termine le trajet. Lunar exprimait donc ce que voulait dire emmerde et ce fut bien l’étrangère qui replaça le bon mot « Ah heu, ouep ! Disons qu’ca, ennuis, c’est l’mot correcte, emmerde c’est vulgaire, mais ouai, c’est pareil ! » peu de temps après la violette profitait d‘un sommeil bien mérité. Puis pour une fois qu’elle était en intérieur légal avec un vrai truc moelleux pour dormir ! Et tous les efforts qu’elle faisait depuis la veille, bref, personne de sensé lui reprocherait de dormir et surtout pas elle-même.

Quelques temps après, le train s’arrêtait, et Lunar vis soudain une comète s’écraser en plein sur ses nasaux ! Avec un temps de retard sur le boop [le temps que son cerveau lui dise une comète s’écrase sur ton museau ! réveille toi !] elle sursauta, retombant sur un, deux, trois… Non, deux sabots, la suite, elle s’écrasa lamentablement au sol. Et regarda vers Penda en clignant des yeux l’air incertaine mais bien réveillée. Elle lui annonçait qu’elle avait trop bien flouer les autres poneys, par contre, Lunar ne tiltait pas là-dessus mais « douce protectrice ? » Il serait peut-être bon de lui dire qu’elle faisait fausse route sur une quelconque douceur mais elle préféra oublier ca en déclarant « Non-non, là, tu fais erreur, J’l’ai carrément pas floué la vioc ‘p’tain… » Elle c’était biensur relevée et prenait les devants en montant sur la banquette et se levant sur ses pattes arrières, levant les deux avants vers le plafond « suis moi gamine ! » oh pas qu’elle prenait penda pour une môme mais elle répétait juste un certain langage acquis dans l’enfance malgré ses efforts récents pour le perdre.

Les trappes de fonctionnement ne sont pas rares dans les toits des voitures et celle qu’elle avait vus était visiblement scellée d’un vulgaire loquet de bois… Elle eut un sourire bien sur d’elle et extrêmement satisfait lorsqu’un petit craquement se fit entendre et qu’elle pus ouvrir ladite trappe. D’un petit bond elle passa et tendit ensuite une patte vers Penda « Dépêche et marche les pattes pliées ! » Aller vers le fond du train serait le meilleur plan, car les wagons du fonds, destinés au terminus, chargés de bétails et denrées alimentaires étaient chargés à poneyvilles et les arrêts précédents, pas la grande ville qui se salirait les sabots avec ca ! Aussi seraient-elles tranquilles pour quitter le train. Lunar n‘avait bien entendu pas oublier de refermer leur passage d’évasion pour ne laisser aucunes traces.

Enfin bref, peu après leur évasion, les deux se retrouvèrent à sortir de la gare en contournant le fastueux bâtiment de celle-ci « Bien’vnue a Canterlot, miss Penda » déclarait elle en marchant a reculons pour être un instant de face a l’étrangère tandis qu’elles arrivaient sur la place devant la gare, avec sa fontaine et tout l’tintouin et surtout, les différents cercles en étage de la ville qui la rendait vraiment encore plus impressionnante et son panorama vers le vide et sa cascade tombant en bassins successifs, autant de décores rendant terriblement petits qui les regarderait. Montrant le faste et la puissance de l’ancienne ville des licornes. « S’tu m’donnes l’nom de ton hôtel j’t’y conduis desuite. Une déesse alchimique ca doit pas descendre dans des taudis miteux ha ! » Elle lui fit un clin d’œil tout en ajoutant « à moins qu’tu m’réserves d’aut’ ‘’ ennuis ‘’ ! »

Oh ouai elle se doutait bien que l’hybride avait rien réservé du tout, vus sa situation dans le train. Lunar avait néanmoins obtenue un salaire alors, elle avait de quoi pour dormir ailleurs que n’importe ou quelques soirs, mais pas de quoi vivre à deux sans rien encaisser de plus, faudrait vite mettre en place un plan de vente des potions dla Penda. En passant à côté d’une carriole de street food, Lunar saisit deux brochettes de pommes grillées caramélisées avec de l’avoine tout autour juste au moment ou le vendeur regardait ailleurs pour nettoyer un plat et partit en donner un à sa convive. De bouche a bouche parceque bon si elle utilise sa magie ca vas faire des conneries même pour si simple. La bouche encombrée du bâton elle parvint tout de même a dire « Alors, qu’est-ce qu’une hybride vient faire, sans l’sous, au saint empire d’l’amitié ? »

Quand l’hybride rigola de sa chute, Lunar fut un peu vexée, mais n’eu guère le temps de le montrer. Une fois le train et la gare fuis, l’étudiante jeta un regard intrigué vers Penda. Une foret de pierre ? Woah… Ok, là, la violette réalise les origines ultra campagnardes des zèbres  Faut dire que Lunar connaissait trop rien à tout ça, elle avait un peu parcourue le monde comme faire ce pouvait et au plus souvent en train ou caravanes marchandes et donc n’avait croisé de petits villages que des endroits un minimum intéressant économiquement. Mince, ça la démangeait de chanter un truc un peu inspirant, mais ça elle ne sait pas faire si ce n’est pas pour mentir ! Alors, se retenant, elle jette son dévolu sur de quoi manger, un ptit truc de rue, c’est bien aussi d’manger du sucre et d’l’avoine. Les poneys aiment ça presque autant qu’ils sont faibles face aux chansons, peut-être aussi les zèbres ?

Ce qui n’empêche pas la ponette d’évoquer l’endroit ou dormir, que, biensur, Penda n’avait pas réserver, bah déjà quand on ne prend pas un foutu billet de train ou qu’on ne connaît pas l’argent hein ! Ce n’est pas étonnant, même la notion d’hôtel doit être tellement étrange, ce qu’elle évoque assez clairement. Prlant de la facon de faire chez elle et Lunar imagine plein de Zebres dormir entassés et lache un petit rire tout en donnant le grignotage à Penda. Puis essaye d’utiliser sa magie pour débarasser sa bouche et mieux parler
« Mais comment fait celui qui dort au mi… » splotch, sa magie a foirée pour un truc si simple, la part de Lunar est au sol ; SUPER. Elle lache un soupire sans terminer sa question :
« Vus comme t’es partit, c’est pas prêt d’s’arrêter les emmerdes, en plus qu’tu traines avec moi. » conclut elle un poil désespérée en s’attaquant à son repas au sol, hors de question de gaspiller.
‘Les Zèbres sont d’roles d’poneys. Ici on dort dans des maisons individuelles et faut payer pour ça, comme pour tout l’reste. C’que tu manges j’l’ai pas payé donc c’pas légal. »

La discutions partit sur les raisons de la présence de l’hybride. Penda évoqua son père et la violette avala de travers son dernier morceau de pomme, toussant un peu et lâchant quelques jurons du pégase de mer au mange tes cornes, un beau pannel très varié. « A tous les coups c’est pas ton p’tain d’parent licorne qu’tu cherches ! P’TAIN t’es FOLLE ! Jamais on r’trouvera une licorne dans une FOUTUE capitale d’licornes ! Oublie ça, j’peut pas t’aider. Mince alors, elle veut trouver une licorne au milieu des licornes, mais, mais, » elle s’approcha l’air en colere « Et d’puis quand qu’tu l’as pas vus ? A quoi qui r’semble ? Et m’dit pas à une foutue licorne ! P’tain… Quel calvaire… » Elle se détestait, mais elle allait pas refuser, la seule idée de repenser a ses propres parents qu’elle avais perdue et par sa faute… Si elle avait la moindre chance d’en retrouver un des deux, elle ferait tout… Alors, aussi ahurissante que l’idée de l’hybride soit, le dilemme de conscience assez nouveau pour elle n’avait pas fait un pli.

Elle avait d’ailleurs repris la marche, allant rapidement par une rue moins fréquentée pour ne pas perdre la licorne dans une foule trop grande ni que trop de gens n’entendent leur discutions et qu’elles n’aient pas à crier puis surtout pour rejoindre un p’tit hôtel pas bien branlé, mais qu’avait le mérite d’être accessible.
« On vas d'abord t'chercher une chambre d'hotel, mince… Trouver une licorne qu’à pris la mer… Et ... avec une Zèbre… » elle marmonnait plus pour elle-même que pour Penda, parceque ça impliquerait peut-être de passer par des chemins qu’elle de désirait absolument pas emprunter : Pourquoi le destin lui faisait se tour malicieux ! Elle poussa molassonement la porte d’entrée de l’hôtel qu’elle cherchait, un poney à la mine triste et au crin brun les salua avant de bailler. Lunar regarda les prix comme avec l’espoir que ça soit encore moins cher que la dernière fois
« Une pour deux, la moins cher possible » « La moins cher c’est l’ancienne chambre de bonne, mais » « Ouai ouai on prends. » après évocation du prix et payement, Lunar fit signe à Penda de prendre la clef en lui disant de pas perdre, elle pris enfin un des sacs de l’hybride par la poignée dans sa bouche et grimpa laborieusement jusqu’aux combles.

« Voilà, maint’nant, ce soir et d’main matin, c’est ta maison individuelle de poney. » en plus comme c’était une chambre de bonne, y avait un évier pour les commodités et un point cuisine a l’ancienne fonctionnant au charbon. Dans le fond il y avait une porte donnant sur une salle moitié vide seulement remplie d’une seule ancienne machine pleine de tartre servant au lavage du linge il y à longtemps.
« C’est pas l’grand luxe, mais c’est mieux que tout c’que j’ai jamais eu, laisse là ce dont ta pas b’soin et on peut aller au parc te trouver des plantes, j’suppose. » Lunar c’était d’ailleurs avancée jusqu’au point d’eau et venait d’essuyer la poussière du miroir, mais y en avait tellement que bon… Mai ça semblait s’être estompé ou bien être partit, fin, restait d’autres plaies et son œil au beurre noir
« Mince, c’est vraiment efficace ton truc. »

La déclaration de confiance de Penda à Lunar fut d’un certain réconfort, redonnant quelques convictions sur son attitude « amicale » en oubliant un instant son profit personnel, d’ailleurs ses paroles avaient surtout déclenchées un doux sourire qui voulait dire ‘ merci ‘. La discussion s’enchaina et si la ponette trouvait les zèbres drôles, son interlocutrice elle trouvait les poneys complexes et bizarres. Finalement leurs visions respectives n’étaient pas si éloignées l’une de l’autre. Lunar restat ainsi sur ses informations, ne tiltant pas que Penda voulait rencontrer des chamanes poneys. « C’est pas si complexe que ca, faut l’vivre pour comprendre, j’pense, que, ca vas vite êt’ plus clair pour toi ! »

Était donc venu le temps de savoir pourquoi la Zèbrette était ici, tourisme, devenir riche ou… retrouver un parent ! ET là forcément, Lunar en fit des caisses, parc qu’elle en avait ressentit des caisses et pas juste pour faire joli. Du coup, quand sa futur partenaire de commerce répondit, elle eut presque du mal à l’écouter. « Un nom et une marque d’beauté, on vas aller loin tien ! Pff… … Bon ok t’as pas mal d’infos, p’tet, qui sais, c’est bien comme marque ca, l’sac d’voyage ! J’aurai pus avoir ca ! S’il voyage, l’est probab’ment plus là ton père. Mais ouep, t’as raison d’toute, pour l’chercher vas falloir du pognon, fin des rondelles dorées là ! Et pas qu’un peu. » Elle porta son sabot sous sa bouche, l’air de réfléchir tout en avançant et ajouta a mi voix « faudrait aussi que j’arrives à aller aux cours importants entre deux, ou que jme face porter pâle jusqu’aux vacances.. »

Réfléchissant a cela, elles étaient finalement parvenue au point qu’elle cherchait pour que la Zèbre dépose ses affaires et ne dorme pas dehors comme une clocharde, pour lui éviter aussi de se faire dépouiller par d’autres poneys sdf ou embarquer par la garde a dormir n’importe où. La Zèbre semblait trouver l’endroit plus que correcte mais clairement elle n’avait pas vus ce que pouvaient avoir des poneys au budget ne fut-ce que modeste ! La laissant découvrir Lunar posa partit vers l’évier. Elle comptait se rafraichir mais avant cela boire un coup. Forcément quand Penda évoqua le fait de dormir à deux, elle manqua de s’étouffer en avalant de travers et toussa quelques secondes, les yeux larmoyants d’avoir faillit s’étouffer « T’as d’ja oublier quand j’t’ai dit qu’les poneys dorment seuls ? Si j’dort là, l’patron vas croire des choses ! Hors d’question ! » Elle dit cela en se rafraichissant à l’évier sans plus regarder vers la touriste.

« D’ailleurs, si vous dormez tous les uns sur les autres dans une seule hutte, comment font les poneys… Zebres, écrasés au milieu ? » Elle faisait forcément le réciproque avec les poneys de la ville, même s’il s’agissait de 25% de la population de Canterlot qui dormait dans une même maison, ce serait vraiment littéralement les uns sur les autres ! Et elle devait savoir ! Parceque là c’était trop bizarre et ca tournait en boucle dans sa tête.
Fort heureusement pour la plaie et le soin de Penda, cela c’était avéré efficace, engendrant une certaine satisfaction du coté de la soigneuse, Lunar aussi était satisfaite : C’est mieux de vendre un produit miracle qui en est vraiment un ! En espérant qu’il ne prenne pas trop de temps à produire sinon, ca ne vas pas être fort rentable. Mais si la zèbre la disait simple… : « Alors elle est rapide à produire, c’est bien ca ? » Pas qu’elle s’en fichait qu’une de ses plaie ne s’infecte mais l’idée de faire du profit était quand même beaucoup plus attrayante ! Et la ponette avait acquis une forte capacité à occulter le négatif, même si cela n’était pas toujours évident.

D’ailleurs, quand Penda proposa d’aller desuite au parc Lunar éclata de rire et vint lui ébouriffer la crinière de son sabot encore mouillé « T’es mignonne, mais hormis de très rare cas comme l’autre poney héroïque du passé là, j’ai plus trop l’nom d’ste folle et ses abeilles » Lunar n’est pas la plus douée en histoire « On as pas d’shamane, t’sais, moi j’connais parceque y à une zèbre dans la famille, et qu’j’étudie la magie, vas pas parler d’ca a d’autres poneys s’y comprendrons rien ! Sur c’coup c’est toi, et moi. » Elle se dirigea vers la porte et après quelques soucis a ouvrir avec sa magie, fit comme le ferait un poney terrestre.

Enfin bref, Lunar conduisit ensuite sa protégée jusqu’au « park » ce qui tenait plus lieu d’un vaste jardin avec des terrains d’agréments mais surtout de nombreuses plantes du monde, probablement importées de l’époque ou beaucoup de nations étaient amies. Des arbres, des fleurs, une serre importante. Le tout entouré de haut murs mais aux entrées non surveillées et totalement accessible en journée. Ce n’était d’ailleurs pas très loin de petit hôtel minable ou elles avaient pris la chambre. « Tu m’dis c’qui t’faut quand tu vois, comme on a pas l’droit d’prendre, autant qu’ce soit moi qui face. »

Elle se mit a rire de bon cœur un instant ne lâchant qu’un « carrément », fallait admettre que certains seraient prêt a faire payer pour marcher si la chose était possible… Lunar arrêta de rire quand cette idée tourna dans sa p’tite caboche pour se faire des sous… Genre, « En vrai ce s’rait pas bête, genre, on met des portails sur un pont loin des villes et ont fait payer pour marcher dessus, ce qu’on pas l’temps d’faire un détour ! Ohlala, qu’elle bonne idée !! Mais on risquerait d’se faire démolir, loin d’la ville c’est dangereux. » En tous les cas, elle réfléchirait plus en détail à cette idée, qui sais, peut-être que si un jour elle est vraiment dans la misère comme à une autre période de sa vie…

Juste le temps de parler d’école et forcément, Penda commença a lui dire de ne pas sécher, et Lunar se sentit obliger de faire a mis vois « gnagnagna » et attendit néanmoins qu’elle ait terminée : « J’sèche si j’veux. Et les profs sont un peu cul pincés… Mais, ok, pourquoi pas, apprendre des trucs alternatifs ca pourrait passer… Mais faudrait parler d’amitié sinon ca pass’ras jamais. Alors prépare bien ton discours. » Elle lui fit un clin d’œil avant que leur petite discutions ne tourne sur les on-dit et le fait de dormir ensemble.

A ce moment la violette regarda l’étrangère un instant d’un drôle d’œil… « Vrai qu’vous dormez tous ensemble, mais chez les poneys, c’est les poulains ou les amants qui dorment ensembles ! Le plus souvent en tous cas. » Aucune précision sur le fait que ce serait mal vus et pourquoi parce que ca lui semblait trop évident. De toute manière c’était à la fois une vraie raison et loin d’être ne fut-ce que 50% de ce qui l’empêchait d’accepter. « Et puis… » dit elle a vois très très basse, mais elle se ravisa sur le fait d’en dire plus et y préféra donc finir sur une connerie. « J’aurai peur qu’tu m’pousses du lit vus comme il est p’tit ! » Elle relança d’ailleurs ensuite sa question sur comment ils dormaient exactement chez les poneys rayés et la zèbrette répondit avec plus de précision : « Il n’y à qu’un garde ? J’ai toujours imaginée les zèbres comme un peuple… Beaucoup plus nombreux qu’ca ! Rien qu’ici a Canterlot j’saurai même pas dire combien qu’on en as ! Les animaux sauvages pénètrent jamais dans les grandes villes tellement on est nombreux. »

Leur petite promenade les conduisit donc au par cet a la serre. Le masque de la zébrette attirait bien plus l’attention que si elle ne portait rien, du moins de l’avis de la violette. En tous cas même si la boiteuse voulait s’occuper du vol des plantes, Penda lui donnait quelques difficultés : pas blesser les plantes ? Elle hocha la tête l’air dubitative. Depuis quand qu’ca se blesse une plante franchement… La pauvre Zèbre à dû prendre un coup d’lune. ET couper en biais… Et… Se faire manger par des plantes ?! Elle posa son popotin au sol et plaçant le plat de ses sabots vers Penda : « Wo wo, wow. On s’calme… Des plantes ui bouffent des poneys ? Ici ? t’sais quoi, c’est ton domaine alors, occupe t’en ! Moi j’irais détourner l’attention des poneys qui travaillent là si y en as qui arrivent. »

D’ailleurs elle trottât le long de l’allée pour voir s’il y avait du monde, et personne. Elle partit fermer les portes de la serre et alla de l’autre coté de l’allée verdoyante, conduisant a d’autres coins de la serre, pour faire le pied d’grue et s’assurer que personne passerait et là, elle vit quelques-chose de vraiment trop cool. Aussi abandonnait-elle Penda quelques instants pour aller vers un petit espace privé, porte non verrouillée. Les casiers du personnel eux, l’étaient mais ca ne fit pas un pli, aussi, moins de deux minutes plus tard se fut un poney en combinaison verte et une sorte de chapeau d’paille avec de la toile type moustiquaire, qui arrivas vers Penda. Elle prit sa vois la plus grave et… Ne dit rien, où était donc passer Penda dans cette gigantesque serre et dans ses énormes parterres de plantes et arbres exotiques…

Wait, what, QUOI ? Elle venait de s’prendre un compliment dans la face là ou bien ? Ouai, même violette, foprcément les joues un peu rondes de la ponettes devaient être plus sombre parc qu’elle venait de rougir, mais malgré ce premier compliment de drague… Elle ne restât pas sans mot dire, se retournant de l’évier ou elle se rafraichissait elle se retourna lancant d’un petit rire : Ha-Ha ! T’es marante t’sais ! » Malgré elle sa canne boiteuse venait de commencer a battre un petit rythme au sol et voilà que d’une voix presque douce, elle commence à chantonner de manière presque nostalgique « Mais j’n’ai pas l’temps pour c’genre d’bêtises ! J’ai plus urgeent à accomplir, pour réaliser mon rêêve…» Ah bah voilà, une musique plus rythmée et joyeuse, on sais aps d’où qu’ca sort « Je sais ou j’vais, depuis si longtemps… » et Lunar qui chantonnait de manière presque parlée, ce remet à soudainement et distinctement, chanter « J’irais sans jamais, jamais faire de trêve ! » Voilà elle chante ouvertement avec un rythme plus soutenu « Faut que jme faaaace du pèze, tout pleiiin, de pèhèze. Et même si j’tombe, que j’me fais mal,… je me relève. » dandinant du popotin comme dans le train et se place après un tour autour de la Zèbrette « Alooooors pas l’temps pour c’genre d’loisir, j’irais au bout d’mon rêhêve ! » lui donne un petit coup de croupe « Alors non, j’nais pas l’temps d’roucouler, j’irais au bout d’mon rêve ! » Battant un beau petit rythme de ses quatre sabots elle termina quelques instants après et souffla un bon coup! Awi, elle c’est encore laisser emporter, donc, elle se gratte la crinière d’un sabot confus en souriant bêtement « Voilà voilà ! » Bon faut dire qu’elle sait mentir que quand elle fait le show, alors, même si son rêve est important, c’était surtout pour éluder le sujet.

Quant au fait que Penda proposait de dormir sur un genre de grand tapis sortit de ses affaire, Lunar bondit sur l’occasion pour changer de sujet d’après sa chanson ! « Moi d’habitude j’dort au sol aussi, et c’est toi la touriste alors, toi, sur le lit, comme ca tu découvres, et moi, bah, j’prends ton couchage de voyage. » elle marche un peu dessus pour tâter du bout des sabots avants si c’est plus doux que le sol sur lequel elle dort dans la baraque qu’elle squattait dernièrement et semble plutôt satisfaite. Du moins si on se fie à son sourire « Si on as a s’battre, tu t’en charges, moi j’sais pas faire ca ! De toute j’sais même pas lever un trèfle avec ma corne 80% du temps ! »

Un peu plus tard une fois au par cet quand la violette décida de laisser la blanche s’occuper de la chose dans son domaine, celle-ci ne se priva pas pour la rassurer… Ah oui, juste les enfants… Les enfants se font bouffer et c’est JUSTE les poulains ? A cette pensée il y eut un PAF qui fit sursauter la licorne qui râla d’un beau « *flute* d’alicorne ! » puis reprenant son souffle « Vous êtes tarés chez les zèbres ! ‘Tain… » ouai elle avait honte d’avoir eu peur plus qu’autre chose. Donc le duo se sépara un instant, où Lunar avait chopé une tenue de jardinier presque à sa taille. Ce qui lui aurait potentiellement permis de les sortir, elle et Penda, d’une situation litigieuse si quelqu’un les avais prises en flagrant délit de récolte illégale !

Une fois rentrée, Lunar servit surtout d’assistance de cuisine mais avait un carnet et un crayon entre ses dents pour écrire chaque étape, pas tant pour reproduire mais plutôt pour faire un devoir sur le temps qu’elle passerait avec Penda pour que ca passe mieux auprès de ses profs à l’académie. Puis ca lui donnerait bien quelques notions en potion pour ses études. Pour forcément, avec le bruit de cuisson et de marmite, Lunar tapait parfois un peu des sabots comme pour battre le rythme, allez savoir qu’elle musique passait encore dans un coin d’sa caboche. A un moment de la cuisson, Lunar lança un « c’est plutôt drôle d’faire des super potions magique, j’espère qu’on s’ra riche avec ca ! M’évit’rais d’faire payer pour y traverser des ponts. Faudrait qu’on dise qu’ca soigne même les ailes arthritique ! Ha, sur qu’ca va s’vendre comme des p’tits pains, haha, haha ! » ouai elle se parlait a elle-même quasiment et rigolait d’un être bête et avide, mais dans le fond, le blé elle en voulait juste pour bien vivre et financer son rêve, et savait pas faire autrement.

Ce n’est que quand la Zebrette annonça qu’elles n’avaient plus qu’à attendre que la Licorne lâcha son bouquin pour faire son compte rendu à l’école, « On vas pas vendre ca dans des foutu bouteilles, c’est pas vendeur » elle se gratta le menton un instant « On s’rait à poney ville on aurait pus emprunter des tonneaux à la ferme d’la douce pomme mais ici… OH ! On vas chourer des fioles à l’hosto ! … Ha-Ha ! J’rigole, tsais on peut se contenter d’mettre dans une aut’ marmite, mais froide. » dit-elle en sortant justement une autre vieille marmite du placard, toute cabossée et dans un bien triste état mais suffisamment grande « et ensuite on pourrais aller acheter des bocaux en attendant, ou s’rendre à la dechet’rie pour faire d’la récup. Deux aventures si t’as pas l’habitude des grandes villes. »

Haussant les épaules, la Licorne ne répondit rien, pour dire vrai, elle n’y avait jamais pensé, jusqu’il y à peu, elle était encore persuadée d’être « un monstre qui ne mérite que la haine et le mépris ». Découvrir et commencer à croire en l’amitié était déjà tout une aventure en soit et envisager l’amour était, un peu loin de ses capacités actuelles. Changer de vie, essayer de ne plus attirer, justement, le mépris sur soit. Et se donner les moyens malgré son incompétence, pour atteindre le rêve et tenir sa promesse, elle ne pensait pas avoir plus de temps à accorder. Déjà qu’en prenant sous son aile l’étrangère, elle devait faire de grosses concessions sur son planning ! En tous cas, elle n’avait trop rien à répondre, ne fermant après tout pas la porte à ce que la vie peu mettre sur son chemin.

Pour le sujet du lit, Lunar se contentât de d’ajouter « T’inquiète pour ca, je gère ! » ouai ok le risque d’une attaque est quaisment inexistant et si Canterlot se faisait attaquer, la garde serait là pour s’en occuper. Aussi, même dans ce scénrio catastrophe, la licorne n’aurait pas a se battre mais à conduire la zèbrette en lieu sûr. Ca c’était quelque-chose totalement dans ses facultés.

Une fois sorties et revenues, Penda ce mis au fourneaux et Lunar, en bon commis mais surtout en bonne étudiante, pris beaucoup de notes, de son crayon entre ses dents elle marmonna « ‘’ battre le rythme comme pour ma chanson de potion de vie prolongée ’’ » puis commençant à tenir le crayon avec sa crinière (Coucou Pinkie) « dit pourquoi tu bas le rythme ? ca fait des remous magique dans le mélange ? » Bref, elle notait tout de ce qu’on lui disait mais aussi de ce qu’elle voyait, jusqu’aux recettes très précisément. Parcqu’à défaut d’être bonne en magie, Lunar compensait en étant très précautionneuse sur la lecture et la rédaction. Et ne mâchait même, plus le moindre mot, dans ses moments de concentration. « Il faudra que tu me montres une plante qui explose ! Ca doit être drôle, et je pourrais faire de la pyrotechnie avec. Tu en as qui font de la fumée ? Des feu d’artifices ? De la musique ?! » oui toutes ses questions étaient aussi notées avant même d’avoir les réponses.

Pour la suite, Lunar rigola un peu au mot des-haie-te-rit ! « Vraiment, ton accent est tout mimi, on dirait une p’tit pouliche » Elle dit ca d'une intonation comme si elle allait lui tenir les joues entre ses sabots, puis en lui mettant un petit coup de patte amical Lunar reprit avec plus de sérieux : « La déchèterie c’est l’endroit ou tu jettes tout plein de trésors dont tu te sers plus. Et les poneys qu’on b’soin ils viennen c’servir. Norm’lment c’est pas uatorisé mais j’ai mes entrées. » aussi la conduisit-elle à la dite petite déchèterie de Canterlot, avec ses allées surplombant de grands récipients d’acier ou les poneys avec carriole remplis à ras bord, viennent jeter meubles et affaires, pas toujours dans le meilleur des état. Elle salua un poney qui voulut les empêcher d’entrée et lui chuchota quelques mots, rappelant probablement une dette ou un secret. « Faut pas s’jeter dans les grands bacs avec plein d’affaires, pas sans prév’nir quelqu’un pour empêcher les autres poneys d’continuer à jeter, ok ? Hésites pas à d’mander aux poneys qui viennent jeter s’tu vois quek’chose d’bien, d’ailleurs, j’cherche des roues si jamais t’en trouves. »