Je regardais fixement les légères traces de poussières sur ce meuble. Bien que la maisson soit nettoyée trois fois par semaines, cette poussière restait tenace. Mais pour une fois, elle allait me servir. Je soupirais doucement. Un petit cercle était dessiné dans cette poussière, suivit d'un deuxième puis de quatre autres, parfaitement alignés. Ma si belle collection d'oeufs de Fa Berger, la licorne orfèvre, s'était volatilisée. Je me redressais puis me retournais pour faire face à mes domestiques. Tous avaient été convoqués dans cette salle, sans exception. Le coupable devait forcément être l'un d'eux. C'était évident, qui ne serait pas attiré par tant de richesse et d'argent ? Surtout lorsque l'on était un gueux comme eux.
De mon regard hautain, je scrutais chaque visage à la recherche d'une imperfection qui trahirait ces expression si sérieuses et froides. Mais rien du tout. Tous semblaient être parfaitement innocents et contents de la paye que je leur délivrais chaque mois. Cela allait de soi, je payais mes employer bien mieux que n'importe quel autre noble de cette cité. Mon immense fortune me le permettais et, en tant qu'héritier de la maison de la Rose Rouge, j'avais tous les droits sur les caisses familiales. Bien qu'extravagante, ma gestion de l'argent était on ne peut plus sérieuse et mes dépenses personnelles étaient si dérisoires face à nos bénéfices engrangés chaque mois.
Mais là n'était pas la question. On m'avait volé un bien qui, bien que n'ayant aucune valeur à mes yeux, restait ma propriété, et je n'aimais guère que l'on me dérobe quelque chose. Aussi fis-je appeler le meilleur du meilleur de la garde royale. Cette dernière était aussi bien spécialisée dans la rêvasserie que dans l'enquête et la résolution d'affaires de vol. Il était donc tout à fait naturel que je fasse appel à ce corps d'élite. Évidemment, il n'y avait que la noblesse qui pouvait jouir de ce service de luxe.
Je congédiais mes domestiques et m'installais dans un des fauteuils luxueux de la pièce. Mon majordome m'apporta un thé, ce qui eut pour effet de calmer mes nerfs légèrement à vif. Nerfs qui furent à nouveau sollicités lorsque je posais mon regard d'un bleu magnifique sur la pendule. Pourquoi donc ce représentant de la Justice mettait autant de temps à arriver ?
Qu'elle ne fut pas la surprise d'Astral en découvrant sa mission ce matin. On le demandait à la Maison de la Rose Rouge pour une affaire de vol. Ivory zieuta son ordre de mission pardessus son épaule et soupira bruyamment. L'envie se faisait lire dans ses yeux.
— Eh bien, tu vas bien t'amuser ! Moi, je suis de garde jusqu'à midi... — Pour une fois qu'on me donne une mission intéressante. Je t'aime, mais pas assez pour te laisser y aller ma place.
Astral ponctua le tout avec un clin d'œil à son tendre époux qui enfilait son casque.
— Je vois, je passe avant une mission, quel époux indigne tu es ! dramatise Ivory.
Mais le sourire qui se dessina sur son visage trahit un fait bien différent.
— Aller, accourt chez ce noble, ça serait dommage d'arriver en retard ! — Et toi, va t'en garder ta porte.
Tout deux se quittèrent sur ses mots. Astral quitta la garnison et se dirigea sans plus attendre en direction de la Maison de la Rose Rouge avec deux autres collègues. Il connaissait le propriétaire des lieux dû à sa grande réputation, ce dernier était très populaire au sein de Canterlot. Il se disait être une Alicorne et Astral se demandait s'il n'était pas comme lui : un Hybride, tout bonnement.
Arrivé devant la demeure, il observa la luxueuse propriété qui se trouvait devant lui. Les couleurs des murs et le tapis qui recouvrait le sol indiquaient que la maison était au goût du jour. Avant de frapper, Astral indiqua à ses hommes de faire le tour de l'extérieur et de la rue pour s'assurer qu'il n'y avait pas des indices ou de potentiel suspect qui traînerait dans le coin. Les deux gardes exécutèrent son ordre et Astral donna quelques coups sonores contre la porte. Cette dernière s'ouvrit et Astral entra dans le hall d'entrée, avant de s'adresser aussitôt au Majordome :
— Bonsoir, Astral Prism, Garde Royale. Je suis ici pour une affaire concernant un vol, cela vous dérange-t-il de m'indiquer où se trouve monsieur Dream, s'il vous plaît ?
Sa voix portait et son ton était neutre, professionnel, même son visage était marqué par le sérieux.
Franchement, rien n’allait ses derniers temps : pour les cours ce n’était aps nouveau, quand on est nul, ca change pas du jour au lendemain. Mais surtout, la pouliche qui avait pus expérimenter l’amitié brièvement ressentait d’autant plus la solitude comparativement à « avant ». Ses petits spectacles sur les marchés de soir ou les week ends ne donnaient rien tant la magie sans magie n’intéresse pas les foules et dernièrement, la veille, elle avait recroiser des poneys qu’elle avait sérieusement arnaquer. Autant dire que ca avait fini en bagarre : Et Lunar ne sais pas se battre. Finalement, sa patte légèrement mal formée la faisait sérieusement boiter depuis. En plus des coquards et autres plaies encore assez visibles malgré le teint de son crin très pratique pour atténuer se genre de choses. Pourtant et malgré tout ca, la ponette ne se laissait pas abattre. Elle avait un devoir à avancer et il lui fallait aller emprunter un livre. Alors elle c’était levée assez tôt, pour ne pas dire avant les aurores. Réveillée par les douleurs. Sortant par le trou dans la toiture de la baraque (et du grenier) ou elle squattait la nuit. La ruelle grimpante juste derrière était un accès peu emprunter et rapide à l’école, faisant aussi rejoindre les beaux quartiers.
Et la violette connaissait justement un jardin bien fournit, qui devrait lui permettre d’ingérer quelque-chose et puis, comme il faisait encore nuit noir, elle avait le temps de faire un détour. Arrivant au détour d’une place avec fontaine, elle en profita pour se rafraichir rapidement et paraitre plus présentable, pour éviter qu’on appel les gardes. Ses poneys friqués ont vite peur, vos mieux passer pour un employer que pour un vagabond. Bref, rapidement elle se retrouvait le le haut mur entourant le jardin d’une bien trop belle demeure et de ses arbres à fruits encore vert mais qui feraient bien l’affaire, quelques coup de crocs plus tard et quelques prunes dans l’une des poches de son double sac poser sur sa croupe… Et après une intense réflexion sur par où passer pour ne pas arriver trop tôt devant la bibliothèque, elle rejoignit une autre haute palissade de béton. La demeure qui s’y trouvait était encore plus belle et majestueuse, un instant elle restât en stupeur et dégout, comment pouvait-on vivre avec autant d’écarts de moyens… L’instant d’après son regard fut attiré par une ombre, dont elle ne distingua que quelques détails, venant du jardin et probablement de la maison qui s’y trouvait ; Lunar se pris une belle ruade dans la mâchoire et tombât du haut des murs. Au beau milieu de buissons taillés.
Le matin se leva rapidement, et la ponette n’émergea qu’ne entendant du bruit. Ecorchée et avec plein de branchettes dans la crinière, les yeux piquants à cause u sommeil et du pollen, la bouche pâteuse et donc plus trop réveillée, avec une terrible douleur dans la bouche. « Halte là, ne bougez plus ! » deux gardes se trouvaient quasiment en face d’elle qui se trouvait dans le coin du jardin, coincée par les murs et plantations, son sac c’était déchiré et avait déversé ses fruits ainsi qu’un des supports pour les œufs dérobés ! Du moins même s’il ne venait pas de son sac, tout laissé croire que si puisqu’il était au milieu des fruits qui eux, en étaient tombés. Bref, Lunar regarda vers les gardes, sans option et bien trop mal en point pour fuir, elle ne trouva à dire qu’un « et crotte d’alicorne… »
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